Pour ce nouvel épisode d’éclairage, rentrons un peu plus dans la partie technique. Pour chaque compétition, nous avons besoin d’une chronométrie et d’une mesure de distance, sans quoi nous n’aurions pas de résultats. Découvrons comment cela fonctionne.
Pour ces Championnats du monde de para athlétisme – PARIS’23, c’est la société ATOS qui gère l’ensemble de la chronométrie des courses et des mesures sur les concours de sauts et de lancers. Commençons par la chronométrie. Si dans les faits cela parait compliqué à mettre en place, cela reste assez simple à comprendre.
L’élément principal, c’est la caméra de « photo-finish ». Celle-ci est située à hauteur de la ligne d’arrivée et c’est elle qui détermine le « point zéro » du temps. Le chronomètre se déclenche lors du coup de pistolet et il s’arrête dès lors que la caméra détecte le premier buste d’un athlète.
Pour les épreuves de 100m, 200m et 400m, le logiciel qui enregistre les chronos est programmé pour reconnaitre les couloirs et donc l’athlète. En revanche, au-delà de cette distance, des puces électroniques sont présentes sur les dossards. Au passage de la ligne d’arrivée, elles sont détectées pour stopper le chronomètre.
Et pour mesurer les sauts et les lancers ?
Pour le saut en longueur, deux caméras sont positionnées en tribunes. L’une cadre la planche d’appel et créer un point « A » à la limite de la plaque rouge. La deuxième cadre le bac à sable et viendra créer un point « B » au début de la première trace laissée dans le sable. Ensuite, un ordinateur calcule la distance entre le point A et le point B pour déterminer la distance. La mesure s’effectue en cinq secondes seulement.
En revanche, pour le saut en longueur déficient visuel, la mesure se fait « à l’ancienne » avec un mètre, car il faut prendre la distance entre la marque du pied présent sur la chaux et la première trace laissée dans le sable.
Pour les épreuves de lancers, on utilise un théodolite. C’est un instrument de mesure utilisé par les géomètres qui vient calculer des angles pour déterminer une distance. Avant la compétition, les appareils ont été calibrés sur la ligne à ne pas mordre pour valider son jet, afin de créer un point 0. Après chaque lancer, un officiel vient planter le théodolite dans la trace laissée au sol et en quelques secondes, la distance du jet est mesurée.
Il faut savoir que ces mesures sont tout de même surveillées par des officiels pour pouvoir les valider. En cas de doutes ou de problèmes techniques, les officiels reprendront toujours les mesures avec un mètre.